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Les Honneurs / Critiques /
en 1961
Télérama
Festival de Cannes 1961
Alain Resnais
Robert Parrish
A l'étranger
 
Selection officielle française
au Festival de San Sebastian

 
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Petit, à petit, à mesure que nous prenons du recul, les films inspirés par la dernière guerre se modifient. " Arrêtez les tambours " montrait les honneurs de la guerre à travers les lâchetés et la haine que peut faire naître la peur. Mais la description demeurait encore limitée à un seul point de vue. Avec "Les Honneurs de la guerre", premier long métrage de Jean Dewever (on n'a pas oublié son excellent court métrage sur La Crise du logement), les Allemands comme les Français sont observés avec sympathie. Sous quelque uniforme que ce soit, Dewever cherche l'homme.
Le scénario écrit par Dewever et Tacchella est l'histoire d'une journée de la Libération vécue par des soldats allemands et par des civils français, Il y a, en quelque sorte, deux films, l'un allemand, l'autre français, qui sont découpés en tranches et s'imbriquent l'un dans l'autre

       Ils ne se rencontrent jamais, dit Jean Dewever. Ils ne communiquent que par personnes interposées. Mais il y a sans cesse répercussion chez les Allemands de ce qui se passe chez les Français, et vice versa. Ce n'est pas du tout un film de guerre. Les soldats allemands " en ont plein les bottes " et veulent se rendre. Le village voisin, sans Allemands, est en pleine fiesta. Le village qui est encore occupé, lui, est plus discret. Le bruit court que les Allemands doivent se rendre à cinq heures de l'après-midi, mais on est tout de même inquiet. Comme sont inquiets les Allemands qui n'ont qu'une idée : s'en aller ; mais ils craignent d'être massacrés par des maquisards invisibles - et qui n'existent peut-être pas. Ils n'osent pas non plus se rendre, car il n'y a pas d'armée en uniforme et ils ont peur d'être massacrés par les civils ignorants des lois de la guerre.
Le malentendu est pratiquement inévitable entre les deux mondes : celui des civils et celui des militaires.

Tous les personnages sont sympathiques.

       Le film est fondé sur l'anecdote. Chaque personnage a son propre destin, et cette journée lui apporte ou lui retire quelque chose.

Est-ce un film à thèse ?

      Non : un film qui expose simplement un problème de notre temps : le problème de la paix et de la guerre. C'est l'histoire d'un malentendu. Il n'y a pas de traître. Tous les personnages sont sympathiques. Chacun a ses justifications et est représenté comme le voit celui qui pense comme lui Tout le monde fait preuve de bonne volonté, et ça ne marche pas J'ai discuté avec beaucoup d'officiers et j'ai essayé de comprendre leur point de vue. Pour tout acte, même stupide, il y a une raison et cette raison, elle, n'est pas si stupide.

Où avez-vous tourné ?

      En extérieurs, dans les Deux-Sèvres : à la Mothe Saint-Héray, près de Niort, dans les marais poitevins ; puis dans les environs d'Avignon. Mais les lieux importent peu. On ne sait pas exactement où ça se passe. Ce que j'ai voulu recréer, c'est l'atmosphère de guinguette des bords de Marne, celle que l'on trouve dans les films de l'école française vers 1932, 1935. Comme on ne peut actuellement la trouver au bord de la Marne, j'ai dû tourner ailleurs.

Quels sont, vos interprètes ?

      Treize acteurs allemands, qui sont venus de Munich Ils jouent dans leur langue et la plupart ignorent le français. Je m'étais toujours juré de ne jamais donner l'intonation à un acteur. Mais là le problème ne se posait même pas, puisque je ne sais pas l'allemand. J'étais obligé de les diriger de l'intérieur, en jouant sur leur sensibilité. J'ai continué en dirigeant les Français de la même manière. On sent bien si un acteur parle juste ou faux, en portugais, en allemand ou en français.

C'est un film sans vedettes, mais un film d'acteurs. J'ai pris les acteurs parmi ceux que je connaissais le mieux et que j'aimais bien. Pour beaucoup, j'ai écrit leur rôle sur mesure. De même pour les Allemands, quand je les ai connus, j'ai modifié leur personnage en fonction de leur personnalité. Le tournage a été une aventure formidable. Il a duré plus longtemps que prévu, mais tous les acteurs . sont restés avec moi, refusant même de revenir deux jours à Paris pour . un cachet. C'est grâce à eux que j'ai pu terminer.

Claude-Marie Tremois
Télérama du 26 mars 1961


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Votre plus récente découverte?
Jean Dewever, auteur d'un admirable film, les Honneurs de la Guerre non encore sorti. Admirable de sobriété et de vérité sur un grand sujet, dont nous nous apercevons qu'il n'avait jamais été auparavant traité sans grandiloquence

Claude Mauriac

Les honneurs de la Guerre nous ont révélé un metteur en scène, qui joint à un vrai talent de réalisateur, des qualités de coeur assez rares.

Robert Chazal

Les Honneurs de la Guerre ont été les véritables vainqueurs de ce 14ème festival.

Jeander
Libération

 


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Un film chaleureux et passionné. Jamais au cinéma la mécanique de la paix et de la guerre n'a été si clairement exposé.

Alain Resnais

 



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Dear Mr. Dewever,

I was fortunate enough to see your film LES HONNEURS DELA GUERRE yesterday.
I am a film director myself so I appreciate the wonderful work you have done on this film. It is one of the most moving, honest pictures about the war I have ever seen.

Congratulations.

Sincerely,
Robert Parrish


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Die vor die Hunde gehen
Em französischer Antikriegsfilm kommit mit Prãdikat
Der Ausschmitt
Allemagne Fevrier 1962


Krieg ohne Helden
Der Tagesspiegel
Allemagne Février 1962


Die Spielregeln des Krieges
Prädikat besonders wertvoll
Die vor die hinde gehn
Allemagne
Bild


The scenes of the Libération fête by the townspeople are excellently done and the quieter and lighter strokes of character drawing are best... Dewever reveals himself as a promising artist of cinematic pastels.

T. Quin Curtiss
N.Y. Herald Tribune

Filme de Guerra, Contra a Guerra
Diario des Noticias
Brazil

Filme em duas tonalidaes para duas faces da guerra
Folha de Sao Paulo.
Brazil


Tegenslag bij eerste grote film
Herdsch Dagblad
Hollande


Un double malentendu
La gazette de Lausanne
Suisse



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